Ville de Gatineau
Consultation publique sur le nom de la future bibliothèque
Passer au contenu principal
Consultation publique sur le nom de la future bibliothèque
Consultation publique sur le nom de la future bibliothèque

Dans cette page

Voir aussi

En 2019, la Ville de Gatineau a entrepris une démarche pour trouver un nom à sa nouvelle bibliothèque en construction dans le district du Plateau. En collaboration avec son Comité de toponymie et le Comité de la bibliothèque de l'Association des résidents du Plateau, elle a invité les citoyens à prendre part à l'exercice.

Afin d'enrichir la toponymie féminine du réseau de la Bibliothèque et de Gatineau, la Ville souhaitait, dans le cadre de cet exercice et conformément aux orientations du Comité de toponymie, rendre hommage à une femme qui est née ou qui a vécu en Outaouais. Cette dernière devait avoir apporté une contribution importante à la communauté de Gatineau.

Au terme de deux activités de consultation publique, « Donalda Charron » est l'appellation qui s'est révélée la plus populaire. Ayant contribué à améliorer les conditions de travail et le droit des femmes, Donalda Charron est une figure importante de l'histoire et de l'identité gatinoises. Merci de votre participation!

Processus de sélection du nom

Une première activité de consultation publique s'est déroulée du 28 février au 22 mars 2019. Les citoyens étaient alors invités à proposer des noms potentiels. Les suggestions de noms devaient être accompagnées des justifications basées sur les critères généraux d'analyse de la Ville.

Au terme de l'appel de suggestions de noms, la Ville a analysé tous les toponymes proposés pour retenir les plus appropriés. Une deuxième activité de consultation publique s'est déroulée du 22 mai au 12 juin 2019. Les citoyens ont alors voté parmi les quatre toponymes retenus :

Marie-Thérèse Archambault (1904-1960)

Première laïque en Amérique du Nord à obtenir un doctorat en philosophie scolastique, en 1932, elle étudie aussi la bibliothéconomie, qu'elle enseigne à l'Université de Montréal, et rédige plusieurs brochures sur le rôle social des femmes. À peine âgée de 13 ans, en 1917, elle a suscité l'admiration de la communauté francophone de la région en exigeant d'être servie en français au comptoir de la compagnie de tramways d'Ottawa. Cette histoire, rapportée par Le Droit, a fait le tour du Québec et lui a valu de recevoir, de Thomas Poulin, assistant-rédacteur au Droit, une médaille d'or frappée pour la circonstance.

Donalda Charron (1886-1967)

Contremaîtresse de l'usine d'allumettes E. B. Eddy, elle est représentante de l'Union ouvrière féminine de Hull, qui offre notamment à ses membres des cours de couture, d'arts ménagers, d'anglais, de français et d'arithmétique. Elle défend les droits des allumettières au cours de deux conflits de travail, en 1919 et en 1924, et perd son emploi au terme du second. Elle est aujourd'hui reconnue comme un symbole de la lutte pour le droit des femmes et des travailleuses en milieu ouvrier.

Gabrielle Déziel-Hupé (1934-2010)

Pionnière de la dramaturgie en Outaouais et dans le domaine du théâtre québécois, écrivaine et comédienne, elle insuffle une vie culturelle qui rayonne non seulement à l'échelle régionale, mais aussi à l'échelle provinciale et nationale. Elle signe plus de 30 pièces de théâtre, notamment Les Outardes (1969), maintes fois jouée au Théâtre de l'Île, y compris pour marquer sa réouverture, après un incendie, en septembre 1976. La pièce, qui a rayonné hors de la région, est encore aujourd'hui considérée comme l'une des plus importantes de l'Outaouais. L'auteure a entre autres remporté le premier prix de l'Association canadienne du théâtre amateur, en 1957, et le prix de la meilleure production canadienne du Festival national de théâtre, à Winnipeg, en 1970.

Clara Lanctôt (1886-1958)

Après avoir perdu la vue à 8 ans des suites de la rougeole, elle étudie à l'Institut Nazareth, à Montréal, et obtient un diplôme supérieur, en 1906, puis un baccalauréat en piano, en 1910. Elle enseigne le piano à Hull jusqu'en 1925 puis retourne à l'Institut Nazareth où elle donne des cours jusqu'en 1940. En plus de composer et d'enseigner la musique, elle fait paraître plusieurs recueils de poésie sous le pseudonyme de Fleur d'ombre. En 1927, la Société littéraire du Québec lui décerne un prix de composition en poésie. En dépit de sa cécité, Clara Lanctôt mène une vie active dans les domaines de l'enseignement, de la littérature et de la musique.

Le résultat du vote a été soumis au conseil municipal pour adoption. Le 22 octobre 2019, la Ville a annoncé que le toponyme « Donalda-Charron » désignera sa future bibliothèque dans le district du Plateau.

Les critères généraux d'analyse

Le rôle du Comité de toponymie de la Ville de Gatineau est notamment d'agir à titre de comité consultatif et de formuler des avis toponymiques à l'intention des instances municipales concernées. Les décisions concernant l'attribution des toponymes relèvent des élus gatinois.

En conformité avec sa politique de dénomination toponymique, lors de son analyse, le Comité de toponymie a porté une attention particulière aux critères suivants :

  • Conformité aux critères de choix de la Ville de Gatineau
    Le nom doit être conforme aux critères de choix élaborés par la Ville selon les normes de la Commission de toponymie du Québec. En cas de conflit entre les critères de la Ville et ceux de la Commission, les critères de la Commission ont préséance.
  • Ancienneté du nom
    Le nom proposé peut avoir un caractère historique ou patrimonial et faire référence à une personne de notre histoire.
  • Caractère logique de la désignation
    Le nom doit présenter un lien pertinent avec le lieu à nommer dans le respect des thématiques existantes.
  • Désignation commémorative
    Le nom doit rendre hommage à une femme qui est née ou qui a vécu en Outaouais et qui a apporté une contribution importante à la communauté de Gatineau ou de la région. Sans s'y limiter, le nom d'une femme ayant œuvré à la promotion ou au développement de la lecture, des arts ou de la culture constituerait un atout.

    Le nom ne doit pas être celui d'une personne vivante. Seuls les noms de personnes décédées depuis plus d'un an peuvent faire l'objet d'un choix toponymique.
  • Sentiment d'appartenance
    Le nom proposé doit être susceptible de renforcer le sentiment d'appartenance à la Ville de Gatineau. Il met en valeur l'identité gatinoise, les lieux d'appartenance, la diversité culturelle de la population et le caractère francophone de la ville.
  • Doublon et homonyme
    Le comité tient compte de la redondance et du risque de confusion engendré par l'existence de doublons et d'homonymes.

Document

Communiqués

À propos de Gatineau

Reconnue pour sa qualité de vie, Gatineau est une ville de 292 000 habitants. Elle est située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, et s'étend à l'est et à l'ouest de la rivière Gatineau.

Retourner au haut de la page