Budget de 2023
Le budget de fonctionnement inclut plusieurs améliorations de services pour le citoyen.
Total des investissements : 234 M$
La Ville maintient la croissance du fonds dédié aux infrastructures équivalent à 1 % des revenus de taxes financée par la dette. Le Plan d'investissement sera financé par le fonds dédié à raison de 72 M$, par des règlements d'emprunts, des subventions et des réserves telles que la réserve cycle de vie.
Ce plan comprend la poursuite de plusieurs projets majeurs en cours et des investissements supplémentaires, soit :
Une démarche de gouvernance des projets de développement a été adoptée par le conseil municipal. Cette démarche permettra d'établir une définition et les critères qui viendront baliser les projets admissibles au Plan d'investissements – volet projet (PIVP).
Trois phases seront suivies dans la validation des projets de développement :
Bonjour,
À pareille date l'an dernier, ce conseil municipal adoptait à l'unanimité un programme qui donnait une vision à ce mandat. Je suis fière de constater que nous avançons déjà sur nos sept grandes orientations, en particulier sur la mise en valeur de la diversité et de l'inclusion, et également face à l'urgence climatique et la protection de notre biodiversité. Nous accélérons aussi nos investissements en infrastructures municipales en lien avec les besoins et les priorités de la population; ça veut dire entre autres nos routes, et améliorer nos pratiques exemplaires en matière d'efficacité, d'efficience et de reddition de comptes.
Les derniers mois nous auront permis de recueillir les données, de faire des validations, d'établir des constats pour réaliser le véritable diagnostic. La prochaine année sera l'heure des mises à niveau, qui nous permettra de déployer nos plans d'action et notre vision sur 10 ans et de se donner les moyens de nos ambitions.
L'étude budgétaire 2023 est arrivée dans un environnement qui est en pleine perturbation. Sur le plan économique, l'inflation pèse sur le portefeuille des citoyens, sur celui de la Ville aussi. Il en coûte maintenant 35 % plus cher de s'approvisionner en sel et déglaçage pour nos rues en hiver, et les coûts du carburant, de l'asphalte, du béton et des services professionnels sont également à la hausse. Gatineau ainsi que les autres municipalités au Québec n'ont que peu de marge de manœuvre. À cela s'ajoutent les coûts qu'elles doivent accepter pour faire la lutte aux changements climatiques et répondre aux nouvelles responsabilités imposées par Québec, comme celle de fournir des terrains pour de nouvelles écoles... Il faut le rappeler, les municipalités sont dépendantes de l'impôt foncier; ça représente pour Gatineau 86,2 % des revenus du budget.
La pénurie de main-d'œuvre crée aussi une pression. C'est plus difficile de maintenir le rythme, et de livrer des projets d'infrastructure sur le territoire. Ça nous force à prioriser, à être une organisation plus agile, et à mieux nous positionner comme employeur. Il faut mettre en place un environnement plus prévisible pour nos partenaires.
À cela s'ajoutent plusieurs variables qui n'étaient pas connues il y a à peine quelques mois. Et oui, ça change la donne :
Entre lucidité, ambitions et vos besoins, ce conseil doit faire avancer de grands projets pour répondre à notre ville en croissance : un complexe multisports dans le secteur d'Aylmer, l'amélioration de la mobilité et du transport structurant d'est en ouest, de nouvelles infrastructures culturelles au centre-ville, un nouveau centre des congrès au centre-ville, et plus encore...
Au-delà de faire, il faut créer nos facteurs de succès, tant pour notre organisation que pour nos partenaires. Pour y arriver, ça passe par bien accompagner et outiller nos équipes internes, instaurer une culture de performance organisationnelle, optimiser la gestion de nos projets d'infrastructure et miser sur des collaborations efficaces. Il faut davantage d'agilité et de flexibilité. Je suis fière de dire que cette transformation est en cours.
Nous sommes déjà plus outillés que l'an dernier :
Ce tout récent plan financier à long terme de la Ville de Gatineau, donc, a aidé le conseil à prendre des décisions en connaissance de cause et à faire tous les efforts pour restreindre l'augmentation des taxes municipales de la prochaine année. La santé financière de la Ville est bonne, mais il faut tout de même demeurer prudent :
En comparaison avec les autres municipalités, cette augmentation se trouverait parmi les plus basses au Québec. La décision au dernier budget de permettre l'étalement des paiements en 4 versements arrive d'ailleurs à point et sera en vigueur dès cette année. Pour une première fois, la Ville de Gatineau offrira à sa population cette plus grande flexibilité.
Ce budget équilibré de 744,4 M$ représente une hausse de 6,4 % par rapport au dernier budget. Il nous ramène au difficile équilibre à atteindre entre le rattrapage et l'action sur le terrain. On prévoit d'ailleurs pour l'an prochain 4,5 M$ en améliorations de services aux citoyens :
Nous créons un fonds d'investissement récurrent de 1,2 M$ pour l'acquisition de terrains afin de répondre aux besoins liés à la crise du logement et de satisfaire aux exigences d'établissement de nouvelles écoles sur le territoire. D'ici 10 ans, ce fonds devrait atteindre près de 80 M$;
Et une autre somme récurrente de 1,2 M$ est prévue pour financer notre premier Plan climat à Gatineau. Lui aussi représentera, à terme, près de 80 millions de dollars.
Ça aussi, c'est une autre première pour Gatineau.
Ce budget fera une grande place à l'environnement avec le financement d'une charte de la biodiversité, d'un plan de foresterie urbaine et d'un plan de gestion de l'eau, en plus de financer le programme de gestion des matières résiduelles pour y inclure une participation active des industries, commerces et institutions.
Cette étude du budget a aussi été l'occasion pour le conseil de doter la Ville d'une nouvelle gouvernance devant permettre de mieux définir ses priorités et ses capacités en matière d'investissement et de réalisation de projets d'infrastructures. Puisque le marché actuel ne permet plus de certitude, ni sur le plan financier ni sur les délais de livraison, le conseil pourra suivre de plus près l'avancement des projets grâce à des mises à jour plus régulières. S'ils sont frappés par des retards ou des augmentations de coûts, nous le saurons rapidement pour être en mesure de nous repositionner et de prendre des décisions branchées sur notre environnement. De nouvelles politiques sur la gestion de la dette, la gestion des excédents et sur la tarification rendront également nos prochains exercices budgétaires plus productifs. C'est ce que j'appelle « se permettre plus d'agilité dans nos façons de faire ».
Une chose est certaine, il faut continuer de travailler pour que la Ville soit un modèle d'administration publique qui mise sur le savoir-faire de ses employés et de ses partenaires. Tout cela pour répondre aux attentes et contribuer à l'objectif ultime d'offrir aux citoyennes et aux citoyens le meilleur service possible.
Je félicite les membres du conseil pour le ton des échanges et le partage des perspectives pendant cette deuxième étude budgétaire en mandat. Merci pour votre vision grande ville. J'en profite également pour remercier toute l'équipe de l'administration pour le travail d'accompagnement au cours de la dernière année et pour cet exercice.
En 2023, donc, on se donne les moyens de nos ambitions. Nous marquons un virage, un vrai, tel que Gatineau du haut de ses 20 ans sait le faire et le mérite!
Merci, et bonne soirée
France Bélisle
Mairesse
Reconnue pour sa qualité de vie, Gatineau est une ville de 292 000 habitants. Elle est située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, et s'étend à l'est et à l'ouest de la rivière Gatineau.
