La Ville investit plus de 15 000 000 $ en 2025 pour la bonification de ses services à la population
Ces fonds financeront une série d'initiatives visant à concrétiser la vision de la Ville de Gatineau en matière d'itinérance et de développement social :
Soutient des initiatives visant la diversification économique, la dynamisation culturelle et l'aménagement urbain au centre-ville.
La création d'une enveloppe dédiée permettant de répondre rapidement aux opportunités ponctuelles tout en soutenant les investissements stratégiques dans les anciens centres-villes, notamment dans les noyaux urbains du Vieux-Aylmer, du Vieux-Gatineau et du Vieux-Buckingham, afin de relever les défis locaux et de favoriser un développement harmonieux et durable.
Une bonification de 1 900 000 $ qui vient s'ajouter aux 4 000 000 $ financés par l'initiative liée au climat.
La Ville intensifie ses efforts en matière de lutte contre les changements climatiques en poursuivant plusieurs plans d'action stratégiques. Une somme de 5,9 millions de dollars sera investie en 2025 pour déployer diverses initiatives concrètes et ciblées, dont voici quelques exemples non exhaustifs :
Total des investissements : 780 M$, dont 273 M$ en 2025
Le Plan sera financé par différentes sources dont le fonds dédié qui se poursuit, des règlements d'emprunts, des subventions, la réserve cycle de vie, l'initiative acquisition de terrains, la taxe sur les parcs de stationnement et autres.
Ce plan comprend la poursuite de plusieurs projets majeurs en cours et des investissements supplémentaires pour des investissements en 2025, soit :
Votre conseil municipal s'est prononcé sur le budget 2025, préparé dans un contexte particulier. Depuis les élections partielles en juin, les équipes ont travaillé en condensé pour en arriver à la proposition devant nous. Merci à toute notre administration, au comité exécutif et au conseil municipal. Tout au long de ce processus, qu'on a rendu aussi inclusif que possible, vous avez fait preuve de beaucoup d'ouverture, de respect et de créativité.
Chaque année, la tâche d'équilibrer les dépenses et les revenus devient plus difficile, à mesure que les défis grandissent. Un budget ne peut pas tout régler, mais il montre nos priorités. Décembre, c'est le moment d'envoyer un signal clair. Voici donc les deux priorités de ce conseil : accélérer les investissements urgents et réduire la pression sur la taxe foncière.
Ce qu'on vous propose, ce n'est pas qu'une somme de chiffres. C'est un électrochoc, une réponse structurante à nos grands défis collectifs. Les villes sont bien placées pour agir, avec leur fine connaissance des défis, des acteurs et du territoire. On a donc une responsabilité d'intervenir, même dans des champs de compétence moins traditionnels, parce qu'on imagine les solutions les plus adaptées aux besoins.
Même si elles manquent de moyens, les villes sont donc les mieux placées pour mettre en place des solutions structurantes à l'échelle de leur territoire. Logement et itinérance, environnement et mobilité, infrastructures et services de base : on n'intervient pas seulement pour arrêter l'hémorragie. On prend la plus grosse bouchée qu'on est capable de prendre pour mettre en place des solutions durables, dans la collaboration.
Le budget 2025 est déterminant pour la mobilité. On le sait; en autobus, en vélo, ou à pied, les gens de Gatineau embarquent quand l'offre répond aux attentes. À l'heure où la Société de transport de l'Outaouais renverse la vapeur, avec des achalandages qui se rapprochent sans cesse des niveaux prépandémiques, on donne le coup de pouce supplémentaire pour augmenter la fréquence et la fiabilité des lignes dès 2025. En plus, on déploie de nouvelles chenillettes pour déneiger les trottoirs aussi vite que les rues. Et on innove avec des fonds pour tester de nouvelles pistes cyclables temporaires.
En environnement, on donne du muscle à notre Service de la transition écologique en doublant les ressources. On va développer notre expertise interne et changer nos façons de faire. La résilience et l'adaptation aux changements climatiques doivent devenir des réflexes,dans nos équipes des travaux publics, des infrastructures, des loisirs, de la culture et de l'urbanisme. C'est une question de saine gestion financière; on ne sait pas quand la prochaine catastrophe naturelle viendra, mais on sait qu'elle viendra. Autant être prêts collectivement. C'est aussi une question de responsabilité. Quand on a la capacité d'agir, on a le devoir de le faire. On le doit aux futures générations, c'est d'ailleurs pourquoi elles ont une chaise à la table du conseil.
La crise humanitaire liée à l'itinérance atteint de nouvelles proportions et un constat nous saute aux yeux : à Gatineau, personne n'a les mains sur le volant. On investit donc 5 M$ dans la mise en place d'une équipe municipale dédiée, qui va notamment gérer les campements de fortune, dans la concertation avec les partenaires, dans la construction de logements et dans l'adaptation de nos interventions, notamment avec l'équipe UNIC, qui est un exemple de réussite. Un policier et un travailleur social dans la même équipe, ça marche. Ça donne une réponse plus juste, plus humaine sur le terrain.
Notre investissement, c'est donc un premier pas pour structurer notre action. Prendre le problème de front maintenant était la chose la plus responsable à faire. Attendre nous aurait coûté plus cher. On fait preuve d'un leadership rassembleur sur le terrain tout en travaillant avec le gouvernement du Québec pour faire évoluer ses programmes, qui doivent répondre à la nouvelle réalité de l'itinérance.
Ce n'est une cachette pour personne qu'après des années de sous-financement, le rattrapage à faire en infrastructures est colossal.
On a donc prévu dépenser 432 M$ au cours des cinq prochaines années pour des travaux majeurs à nos usines d'eau, l'entretien et la réfection de nos réseaux, et des plans directeurs pour les surverses et les postes de pompage. En parallèle, on continue d'améliorer nos routes. On ajoute 23 M $ à l'enveloppe régulière de 2025, pour un total de 188 M$ sur cinq ans. Évidemment, quand on refait des rues, on en profite pour les rendre plus belles, plus conviviales. On ajoute des pistes cyclables et des trottoirs pour connecter notre réseau, et on bonifie les mesures qui rendent les rues plus sécuritaires.
On ne règlera pas tout en 2025, à cause de la fiscalité actuelle qui nous empêche d'aller aussi loin qu'on le voudrait. Pour en faire le plus possible, sans couper dans les services, on a fait le choix de diversifier nos revenus. La redevance de développement, par exemple, nous aide directement à financer des projets comme celui du chemin Vanier et à suivre la croissance.
C'est important de continuer à investir dans nos infrastructures, parce que c'est la base pour mieux développer notre ville, construire plus vite les logements dont nos communautés ont grand besoin, et créer les milieux de vie que les gens souhaitent.
Un défi dont on parle moins et qui est pourtant encore très présent : la relance économique post-pandémie. L'achat en ligne et le télétravail découragent de consommer local. Nos entreprises perdent leurs clients. Comment les aider? On investit 4,9 M$ dans le centre-ville et les artères commerciales comme la rue Principale, l'avenue Buckingham et la rue Notre-Dame, et on se prépare à rendre la Place Laval permanente avec un 3 M$ additionnel.
Ce sont des mesures économiques, qui vont générer des retombées dans nos commerces. C'est aussi et surtout des investissements qui vont génèrer de la richesse dont tout le monde va profiter. On insiste sur l'importance de créer des espaces de rencontres inclusifs, des lieux d'expression pour les artistes, avec des espaces verts abondants et où les déplacements sont faciles. Miser sur la culture et les infrastructures, c'est aussi du développement économique.
L'équilibre est précaire entre limiter les hausses de dépenses et répondre rapidement aux défis devant nous. L'arbitrage entre les besoins, tous grandissants, ne finit jamais.
Pourtant, c'est la première fois que la portion de la taxe foncière diminue significativement dans le budget. Elle passe de 84,2 % à 80,2 % des revenus totaux de la Ville. L'augmentation de taxe proposée de 3,18 % équivaut à un montant d'environ 128 $ pour une résidence médiane de 454 600 $.
On a écouté les recommandations de nos services, qui nous ont expliqué le contexte économique. Plusieurs grandes villes ont subi des bonds de l'ordre de 5 à 7 % dans les dernières années. À Gatineau, on fait le choix d'une hausse modérée et prévisible.
On reste donc fidèle au cadre du plan financier à long terme et en même temps on accélère les investissements urgents grâce à la mise en place de nouveaux outils de diversification des revenus, comme la redevance de développement, dont j'ai déjà parlé.
Il y a aussi la taxe sur les parcs de stationnement, qui est la suite d'une action amorcée par le conseil l'année dernière. Pour 2025, on est arrivé à une solution modulée après une démarche sérieuse et rigoureuse de consultations et d'échanges avec les acteurs économiques de la ville.
Même si on maximise tous les outils à notre disposition, le problème de notre fiscalité préhistorique devient incontournable. Inventée pour financer des services à la propriété, comme la gestion des poubelles, le pavage ou le déneigement, la taxe foncière atteint sa limite quand on demande aux villes de lutter contre les changements climatiques, de veiller au développement économique et d'assurer l'intégration des nouveaux arrivants.
Aucune responsabilité n'est plus importante qu'une autre. Elles font toutes partie de l'éventail des services qui contribuent à la qualité de vie dans nos quartiers et il ne faut pas les opposer. Il faut amener le gouvernement du Québec à reconnaître l'ampleur de nos responsabilités et le convaincre de nous outiller à la hauteur de nos compétences.
Le municipal est le seul palier de gouvernement qui doit augmenter les taxes simplement pour suivre l'inflation. L'impôt foncier ne tient pas compte de la croissance de l'économie, contrairement à l'impôt sur le revenu des autres paliers de gouvernement. Quand votre propriété prend de la valeur, votre Ville ne devient pas plus riche. L'assiette fiscale des municipalités devient si petite que des experts, comme Marie-Sophie Banville de l'Atelier Radah, commencent à parler de soucoupe fiscale.
Les villes ont tout le savoir-faire et l'expertise nécessaires pour devenir des partenaires à part entière des gouvernements du Québec et du Canada. En enlignant nos forces respectives, on décuplerait notre potentiel collectif. En travaillant ensemble, même les objectifs nationaux les plus ambitieux sont à notre portée.
Je suis extrêmement fière de la proposition budgétaire devant nous ce soir et du chemin parcouru pour y arriver. Les finances de la Ville sont bien gérées avec des outils qui nous permettent de nous projeter dans le temps, le niveau d'endettement est bas et on est en bonne position pour faire face aux défis.
Comme c'est maintenant la tradition à Gatineau, tout le monde a pu suivre la semaine d'étude budgétaire en ligne. Le caractère public de cet exercice augmente la pression sur les fonctionnaires et sur nous, mais c'est un processus nécessaire et pertinent. C'est une forme de reddition de compte vis-à-vis des journalistes, des groupes d'intérêt et de la population en général.
Plusieurs propositions ont émergé avant, pendant et après l'étude en public. On a pris le temps d'écouter et de décortiquer les suggestions de tout le monde, autant celles des collègues du conseil municipal que celles des citoyens. On a profité de l'expertise collective pour améliorer le budget, en fonction de l'intérêt de tout le monde, pas seulement des gens qui pensent comme nous.
On s'entend tous qu'il faut des solutions à la crise du logement, des services de base efficaces et des infrastructures de loisir de qualité si on veut que les gens soient fiers d'habiter à Gatineau. Je suis très reconnaissante des débats respectueux et productifs que nous avons eus pour en arriver à un budget qui reflète ces priorités en proposant des solutions plutôt que des coupures.
Merci, bon conseil!
Maude Marquis-Bissonnette
Mairesse
Reconnue pour sa qualité de vie, Gatineau est une ville de 298 000 habitants. Elle est située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, et s'étend à l'est et à l'ouest de la rivière Gatineau.