Ville de Gatineau
Recherche de victimes d'agressions sexuelles à la suite d'une rencontre en ligne
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Ce communiqué a été publié le 27 février 2019. L'information dans ce communiqué pourrait ne plus être à jour et certains liens pourraient ne plus être fonctionnels.

Ville de Gatineau
Communiqué
Recherche de victimes d'agressions sexuelles à la suite d'une rencontre en ligne

Gatineau, le 27 février 2019. – Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a procédé hier à l'arrestation de messieurs Michel Giroux, 26 ans, Simon Lavoie, 27 ans, et Hasan Demirovic, 31 ans, relativement à des agressions sexuelles. Selon trois plaintes reçues au SPVG, dont une fait toujours l'objet d'une enquête, une substance intoxicante aurait été administrée, possiblement du GHB, aux victimes afin de faciliter la perpétration d'agressions sexuelles. Le SPVG a des raisons de craindre qu'il y ait d'autres victimes et souhaite, par le fait même, rappeler à la population les pratiques sécuritaires à adopter lors d'un premier rendez-vous à la suite d'une rencontre en ligne.

Modus operandi

Monsieur Giroux utilise des applications de rencontre pour entrer en contact avec ses victimes.
– Dans les trois plaintes enquêtées par le SPVG, les applications « Tinder » et « Bumble » ont été utilisées.
– Il n'est pas exclu que d'autres applications du même type aient pu être utilisées.
Lorsqu'il fait usage de ces applications, monsieur Giroux utilise sa véritable identité.
Après certains échanges, monsieur Giroux invite la victime à le rejoindre chez lui ou à se rendre chez un ami.
– Dans les cas où la victime se rend au domicile du suspect, elle y constate, à son arrivée sur les lieux, la présence d'un autre homme. Monsieur Giroux mentionne alors qu'il s'agit d'un ami à lui.
– Dans les cas où la victime accepte de se rendre chez un ami de monsieur Giroux, elle s'y rend en compagnie de monsieur Giroux et l'ami en question.
De l'alcool est consommé et les victimes commencent rapidement à ressentir des symptômes d'intoxication avancée. Elles font état d'une perte d'inhibition et d'un sentiment de paralysie.
S'ensuivent des actes sexuels pratiqués sur la victime, auxquels monsieur Giroux et l'autre homme présent prennent part, et ce, malgré l'absence de consentement de la victime.
Le SPVG a des raisons de croire que monsieur Giroux aurait pu faire d'autres victimes et invite celles-ci à communiquer avec ses enquêteurs en composant le 819 243-2346, poste 6040.

Information sur les enquêtes et le suspect

Les trois plaintes d'agressions sexuelles enquêtées par le SPVG ont été déposées en 2018. Les événements se seraient déroulés au cours de cette même année.
Monsieur Giroux a rapidement été identifié comme suspect et un travail d'enquête a permis d'identifier positivement messieurs Lavoie et Demirovic.
Les trois suspects ont été arrêtés par les policiers du SPVG hier vers 15 h 30.
Ils ont été transportés au quartier général du SPVG où ils ont été rencontrés par les enquêteurs.
Ils sont ensuite demeurés détenus afin de comparaître devant la Cour du Québec ce matin.
Des accusations d'agression sexuelle et de vaincre la résistance à la perpétration d'une infraction par l'administration d'une substance ont été autorisées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour les trois hommes. À ces deux premières accusations s'ajoute celle de partage non consensuel d'images intimes pour monsieur Giroux.
L'enquête se poursuit et d'autres accusations pourraient être portées.

Citation de l'agente Andrée East

« Nous invitons les personnes qui auraient pu être victimes de monsieur Giroux, ou de toute autre personne, à porter plainte ou à demander de l'aide à des organismes spécialisés. En matière d'agression sexuelle, la dénonciation est souvent difficile pour les victimes qui se sentent coupables et honteuses. Certaines fausses croyances à propos de ce type de crime amènent, encore aujourd'hui, les victimes à se sentir responsables de ce qui leur est arrivé alors qu'elles ne devraient pas. Même si l'on accepte d'avoir des relations sexuelles avec une personne, voire plusieurs, s'il y a dépassement des limites de ce à quoi on a consenti, c'est inacceptable. Nous tenons à rassurer les victimes : elles n'ont pas à avoir peur d'être jugées si elles désirent porter plainte. Leur dossier sera enquêté en toute confidentialité et nous respecterons leur choix de poursuivre ou non le processus judiciaire. »

Conseils de sécurité personnelle

En tout temps, il est important de considérer la sécurité de sa personne. Quand il est question de sécurité personnelle, il vaut toujours mieux éviter des situations comportant des risques.
Bien que toute situation ne puisse être prévenue ou contrôlée, il est possible de prendre des mesures pour réduire les risques d'être victime de certains crimes d'opportunité.
Par exemple, lors d'un premier rendez-vous à la suite d'une rencontre en ligne, les précautions suivantes sont notamment de mise :
– Les premières rencontres devraient toujours avoir lieu en terrain neutre, comme dans un lieu public;
– Il importe de planifier son propre moyen de transport pour l'aller et le retour;
– Il vaut mieux prévenir des proches de cette rencontre en leur disant où elle a lieu, avec qui et l'heure à laquelle elle est supposée se terminer;
– Il est préférable de conserver ses effets personnels sur soi (téléphone cellulaire, clés, cartes d'identité, etc.);
– Si on ressent un malaise envers la personne, la meilleure chose à faire est de se fier à son instinct et de partir sans hésiter.
Le SPVG met à la disposition des citoyens une série de conseils de prévention à l'adresse police.gatineau.ca. Ces conseils peuvent les aider à identifier des situations potentiellement dangereuses et à prendre des mesures pour les éviter.

GHB

Le GHB, sous forme liquide, est inodore, incolore et sans saveur. Il peut aussi exister sous forme de capsule ou de poudre. Bien qu'il arrive que le GHB donne un subtil goût salé et savonneux à la consommation, il est très difficile à détecter lorsqu'il est mélangé à une boisson alcoolisée.
Voici les principaux effets du GHB :
– Sensation d'ivresse;
– Absence d'inhibition;
– Vision rétrécie;
– Manque d'équilibre et perte de contact avec la réalité;
– Altération du jugement et confusion;
– Sensation de calme ou d'euphorie;
– Signes d'excitabilité ou d'agressivité;
– Frissons et nausées;
– Amnésie et hallucinations;
– Perte de conscience.
Lorsque ces effets sont ressentis, il importe de se diriger immédiatement vers des personnes susceptibles d'apporter leur aide (personnel d'un bar, d'un commerce, d'un hôpital, policiers, etc.) et de leur demander assistance.
Quelques conseils :
– Dans un lieu public comme à domicile, il importe de toujours avoir l'oeil sur son entourage et sur sa consommation;
– Même si une consommation est préparée devant soi, il faut garder en tête qu'un produit illicite peut avoir préalablement été mélangé dans un liquide comme de l'alcool ou un jus utilisé pour les cocktails.
– Il vaut mieux refuser les consommations offertes par un inconnu et ne pas « goûter » à la consommation d'autrui, même si on connaît la personne;
– Si on a laissé son verre sans surveillance, par exemple pour aller aux toilettes, il est important de ne pas le reprendre;
– Lorsqu'on a un doute qu'un verre ait été touché par autrui, il est préférable de s'abstenir de le boire.
Si une personne décide de consommer du GHB de façon volontaire, il est recommandé de le faire en présence d'une personne de confiance.

Enquête sur les crimes en série

En fonction de la Loi sur la police, le SPVG a informé la Sûreté du Québec que plusieurs dossiers d'agressions sexuelles sur son territoire pouvaient être liés et qu'il pouvait y avoir d'autres victimes.
Par conséquent, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée.
Le GECS est une structure de commandement unifiée au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d'identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation. Cette coordination provinciale permet donc une mise en commun des ressources policières et vise à mieux protéger les victimes.
L'enquête est toujours menée par le SPVG et l'étroite collaboration se poursuit avec la Sûreté du Québec.


Liens connexes

Prévention du crime et conseils de sécurité

Sécurité personnelle


Images

Photo de monsieur Michel Giroux
Photo de profil de monsieur Michel Giroux dans une application de rencontre
Photo de profil de monsieur Michel Giroux dans une application de rencontre
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Publié par
Service de police de la Ville de Gatineau
Source
Andrée East
Agente relationniste
Service de police
Ville de Gatineau
east.andree@gatineau.ca
@policegatineau

À propos de Gatineau

Reconnue pour sa qualité de vie, Gatineau est une ville de 292 000 habitants. Elle est située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, et s'étend à l'est et à l'ouest de la rivière Gatineau.

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