M. Maxime Pedneaud-Jobin a présenté les attentes de la Ville de Gatineau pour le budget 2017-2018 du gouvernement du Québec
Budget 2017-2018 du gouvernement du Québec Gatineau, le 25 janvier 2017. – À l'occasion des consultations prébudgétaires tenues mardi à Gatineau par le député de Pontiac et adjoint parlementaire du ministre des Finances du Québec, M. André Fortin, le maire de Gatineau, M. Maxime Pedneaud-Jobin, a présenté les attentes de la Ville en ce qui a trait aux priorités locales. À l'instar des engagements pris par le gouvernement fédéral de réinvestir massivement dans les infrastructures, le transport collectif et le logement (186 milliards de dollars sur onze ans), M. Pedneaud-Jobin enjoint le gouvernement du Québec à entrer dans ce partenariat historique, tout comme il a été un des premiers à le faire pour la phase 1 des nouveaux programmes fédéraux. Le maire a insisté sur l'importance, pour le gouvernement du Québec, de profiter de ces investissements pour augmenter ses propres contributions dans la construction de logements, dans le financement du transport collectif et dans le maintien et le développement d'infrastructures locales.
« En s'attaquant de façon stratégique aux enjeux du logement et du transport collectif, on vient directement aider des familles, des aînés et des personnes fragilisées. La réalité, c'est que les deux plus importants postes de dépenses des ménages sont le logement et le transport. Le budget 2017-2018 est l'occasion pour le gouvernement du Québec de réinvestir dans ces priorités qui viendront changer pour le mieux la vie de milliers de personnes », a affirmé le maire. En matière d'infrastructures, le maire de Gatineau reconnaît l'effort important du gouvernement du Québec avec des investissements actuels d'environ 90 milliards de dollars sur dix ans. Cela dit, la contribution réelle du gouvernement du Québec aux infrastructures locales (excluant le transport collectif et le logement) ne représente actuellement qu'à peine 9,5 % de ce montant, soit 8,4 milliards de dollars (840 millions de dollars par année pour tout le Québec). Ce montant, quoiqu'appréciable, ne permet pas à des villes comme Gatineau d'assurer l'important rattrapage à faire dans l'entretien de ses infrastructures. « Quand on sait que les villes ont à leur charge 58 % des infrastructures publiques, mais qu'ils ne reçoivent que 8 % des taxes et impôts, on constate rapidement un problème. Avec seulement 9,5 % des montants du Plan québécois des infrastructures consacrés aux infrastructures locales, il y a eu lieu d'équilibrer davantage les choses afin de permettre aux villes d'en faire plus », a expliqué le maire.
M. Maxime Pedneaud-Jobin rappelle que pour Gatineau, les besoins en rattrapage s'établissent à 1,3 milliard de dollars, en plus des besoins annuels en réfection de l'ordre de 144 millions de dollars. Or, l'effort actuel ne permet de satisfaire qu'à 53 % des besoins. Il faudrait donc presque doubler les montants actuellement consacrés afin d'y répondre adéquatement.
Poursuivre les investissements en éducation, en santé et en développement économique
Le maire Maxime Pedneaud-Jobin a aussi demandé au gouvernement du Québec de poursuivre – et d'augmenter – les investissements consacrés au domaine de l'éducation, de la santé et de développement économique, des domaines où l'Outaouais vit des enjeux particuliers en raison de sa situation frontalière. Selon le maire, un réinvestissement devra tenir compte de la situation particulière de la région qui, à cause de sa proximité avec l'Ontario, voit des milliers d'étudiants traverser la rivière pour aller chercher des diplômes et des milliers de citoyens aller se faire soigner là-bas. Selon le maire, ce sont des centaines de millions de dollars que le Québec perd à cause de cette situation. Bien que le maire reconnaisse les pas importants franchis depuis deux ans avec des investissements dans les établissements postsecondaires et dans le domaine de la santé, les besoins demeurent criants. Au chapitre du développement économique, le maire de Gatineau salue les engagements du gouvernement du Québec pour le soutien aux régions avec le Fonds de rayonnement des régions, de même que les engagements financiers subséquents pour appuyer les demandes régionales (SDEO, MosaïCanada, par exemple). Il espère que ce soutien se poursuivra pour permettre à la région de mettre en oeuvre ses plans de diversification de l'économie.
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