Armes à air comprimé, répliques d'armes de type airsoft et sentiment de sécurité : le SPVG demande la collaboration de la population
Gatineau, le 11 novembre 2020. – À la suite de récentes opérations policières et de nombreuses saisies d'armes à air comprimé au cours des derniers mois, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) tient à sensibiliser la population au sentiment d'insécurité et aux risques réels suscités par les armes à air comprimé et les répliques d'armes de type airsoft utilisées à mauvais escient ou avec insouciance. Dans un contexte où les enjeux de santé mentale et de détresse psychologique sont omniprésents, le SPVG souhaite rappeler les conseils d'usage et les précautions à prendre lors de la manipulation d'une telle arme, tout en démystifiant la réponse des policiers lors d'un appel d'urgence impliquant la présence possible d'un individu armé. Armes à air comprimé et répliques d'armes de type airsoft : conseils d'usage et précautions à prendre ● | Les armes à air comprimé et les répliques d'armes de type airsoft sont souvent une copie d'un pistolet ou d'une arme automatique, à peu de choses près. Certaines ressemblent à s'y méprendre à de vraies armes à feu. Ainsi, la distinction entre une arme véritable, une imitation d'arme ou une arme à air comprimé n'est souvent possible qu'une fois l'arme entre ses mains. – Pour cette raison, exhiber une telle arme en public peut être lourd de conséquences. – Quelqu'un qui aperçoit un individu avec ce qui ressemble à une arme à feu entre les mains a raison de croire qu'il s'agit d'une vraie arme à feu et d'appeler les policiers. – Cela peut soulever des craintes dans la population et déclencher une intervention policière d'envergure. |
● | Les armes à air comprimé ne devraient jamais être exhibées en public ni pointées sur autrui. – Un individu qui menace d'utiliser ou qui pointe une telle arme sur une autre personne s'expose à des chefs d'accusation d'agression armée. – Par ailleurs, la menace d'utiliser ou l'utilisation d'une arme à air comprimé ou d'une imitation d'arme pourra être un facteur aggravant lors de la détermination d'une peine.
|
● | Ces armes ne sont pas de simples jouets anodins. Comme leur nom l'indique, ce sont des armes; elles sont dangereuses et peuvent blesser ou tuer. – Le risque de blesser gravement quelqu'un en manipulant une arme à air comprimé ou une carabine à plomb est bien réel. |
● | L'utilisation des armes à air comprimé et des répliques d'armes de type airsoft devrait se faire dans des endroits spécialement conçus pour ce type d'activité et avec un équipement de protection adéquat. |
● | Les jeunes ne devraient jamais les utiliser, à moins d'être sous l'étroite supervision d'un adulte. |
● | Des précautions raisonnables devraient également être prises afin d'utiliser, de transporter, de manier, d'entreposer et d'expédier ces armes de façon sécuritaire, tout en évitant de causer un sentiment d'insécurité à autrui. |
● | Par ailleurs, au Québec, la Loi visant à favoriser la protection des personnes à l'égard d'une activité impliquant des armes à feu interdit la possession de toute arme à feu, y compris les armes à air comprimé, sur les terrains et dans les bâtiments d'une institution d'enseignement et d'une garderie ainsi que dans un transport public ou scolaire. |
Réponse policière au signalement d'une situation impliquant une arme à feu ● | Comme il est pratiquement impossible de faire la distinction entre une réplique d'arme à feu (air comprimé ou airsoft) et une véritable arme à feu, les policiers ne prennent aucun risque. Les interventions policières en lien avec un individu armé sont toujours d'envergure, et ce, dans le but d'assurer la sécurité du public. |
● | Par ailleurs, rappelons que les policiers sont entraînés pour neutraliser la menace. L'individu qui pointe une arme à air comprimé sur un policier ou sur quiconque s'expose à de lourdes conséquences, puisque les policiers agiront comme s'il s'agissait d'une arme véritable. Sa sécurité et celle des autres pourraient être mises en danger. |
Rappel de la réglementation municipale ● | Rappelons qu'en vertu du Règlement numéro 42-2003 concernant le maintien de la paix publique et du bon ordre sur le territoire de la Ville de Gatineau, il est interdit à quiconque d'utiliser ou de décharger une arbalète, un arc à flèche ou une arme à feu sauf dans les cas suivants : – Pour un membre d'un club de tir ou d'un club de tir à l'arc pour fins de tir à la cible dans les endroits désignés à cette fin; – Pour les fins d'activités de chasse à la sauvagine dans la zone située à l'est de la rivière Blanche et au sud de la route 148; – Pour les fins d'activités de chasse éducative à la sauvagine dans les baies des Labyrinthes, Murphy et la Crique.
|
● | Selon ce règlement, une arme à feu se définit comme étant « toute arme qui grâce à un canon peut tirer du plomb, des balles ou tout autre projectile susceptible de causer des lésions corporelles graves ou la mort ». |
● | Quiconque contrevient à l'une des dispositions du règlement commet une infraction et est passible d'une amende. – L'amende minimale est de 200 $ pour une personne physique qui commet une première infraction. – L'amende minimale est de 500 $ pour une personne morale qui commet une première infraction.
|
● | Attention! Nul ne peut décharger son arme à moins de 100 mètres d'un chemin public ou de tout bâtiment. |
Retour sur les événements du 2 novembre 2020 ● | Une importante opération policière impliquant le déploiement du groupe d'intervention a eu lieu le lundi 2 novembre dernier, sur le boulevard Labrosse, au sud du boulevard Maloney. |
● | Cette opération faisait suite à un signalement reçu au centre d'appels d'urgence 911 indiquant qu'un homme, étendu sur le ventre, avait été aperçu tenant ce qui ressemblait à une carabine militaire équipée d'un viseur, dans un secteur résidentiel de Gatineau. |
● | Aussitôt cette information reçue, plusieurs policiers ont été dépêchés sur les lieux et ont effectué une prise de périmètre afin de localiser la personne suspecte. – Lors de l'opération policière et de la prise de périmètre, les policiers ont retrouvé un viseur abandonné à l'extérieur, confirmant l'information reçue au 911. – Par mesure préventive et afin d'assurer la sécurité du public, plusieurs résidences à proximité ont été évacuées. – Les policiers du SPVG ont également assuré une présence et une vigie près des lieux d'affluence (écoles, garderies, résidences pour personnes âgées, etc.) à proximité du périmètre policier établi. |
● | Une fois le suspect localisé, les policiers ont saisi une arme à air comprimé identique à celle décrite lors du signalement. Il s'agissait d'une imitation d'arme longue. |
● | L'individu a été arrêté, interrogé par les enquêteurs du SPVG, puis libéré. |
● | Malgré la libération de l'homme, l'enquête se poursuit puisque des expertises sur l'arme à air comprimé saisie seront effectuées par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) de Montréal. |
● | Cette expertise permettra de déterminer si l'arme à air comprimé correspond ou non aux standards d'une véritable arme à feu selon le Code criminel. |
● | Des accusations pourraient être portées contre l'individu en fonction des résultats de cette analyse. – Les armes à air comprimé peuvent être considérées comme de véritables armes à feu aux termes de la Loi sur les armes à feu et/ou du Code criminel, et ce, en fonction de la vitesse et de l'énergie initiales des projectiles (vélocité). – Par le passé, dans certains dossiers, il est arrivé qu'après une expertise en balistique du LSJML, certaines armes à air comprimé soient reclassées comme étant des armes véritables. Des accusations en lien avec une arme à feu véritable avaient donc été portées. |
Photos – Armes à air comprimé de différents styles et formats Liens connexes
Règlement numéro 42-2003 concernant le maintien de la paix publique et du bon ordre sur le territoire de la Ville de Gatineau Loi visant à favoriser la protection des personnes à l'égard d'une activité impliquant des armes à feu
|