Arrestation d'un individu pour « fraude des grands-parents »
Gatineau, le 9 juin 2022. – Mardi dernier, les policiers du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) ont procédé à l'arrestation de Jason Goulet-Fernandez, 22 ans, concernant deux dossiers de fraude survenus au courant du mois de mai mettant en scène le stratagème du besoin urgent d'argent ou « fraude des grands-parents ». Le SPVG a des raisons de croire que l'accusé pourrait être relié à d'autres dossiers similaires présentement sous enquête ou qui n'ont pas encore été signalés à la police, et rend donc sa photo publique puisque des victimes pourraient le reconnaître. Faits en bref
● | Le 26 mai dernier, le SPVG effectuait une mise en garde concernant une recrudescence de la fraude des grands-parents sur son territoire. Le corps policier avait alors reçu une quinzaine de plaintes depuis le 11 mai précédent. Depuis, plusieurs autres dossiers se sont ajoutés, faisant grimper le total des plaintes à 31. |
● | Jason Goulet-Fernandez, un résident de Montréal, a été arrêté mardi matin à Gatineau et a été rencontré par les enquêteurs. |
● | Il a comparu devant la Cour du Québec hier matin et a été relâché sous conditions. |
● | L'homme de 22 ans fait face à des accusations de fraude de plus de 5000 $ et de possession de biens criminellement obtenus. |
Rappel du modus operandi ● | Rappelons que dans ce stratagème, les fraudeurs visent des personnes en âge d'être grands-parents. |
● | Dans tous les dossiers, le modus operandi des fraudeurs est le même : - Un suspect appelle la victime en se faisant passer pour son petit-fils, son gendre ou encore le conjoint de sa petite-fille et lui dit avoir besoin d'aide. - Le suspect prétend avoir été impliqué dans un accident de voiture, avoir heurté une personne (généralement une femme enceinte) et avoir été arrêté par la police. - Dans certains dossiers, l'individu personnifiant l'être cher indique avoir avoué aux policiers qu'il utilisait son cellulaire lors de la collision. - L'interlocuteur explique à la victime qu'il n'a droit qu'à un seul appel et qu'il devra couper la communication sous peu. Il lui demande son aide pour payer la caution lui permettant de sortir de prison et lui demande de n'en parler à personne. Il raccroche en spécifiant qu'un avocat entrera en contact avec elle. - Un deuxième suspect prend contact avec la victime en prétendant être l'avocat qui représente l'être cher. Il mentionne avoir besoin d'un certain montant d'argent comptant pour payer la caution. Il demande à la victime d'aller retirer l'argent et de ne pas mentionner au commis que la somme servira à payer une caution puisqu'il lui faudrait alors remplir une panoplie de documents, ce qui prendrait trop de temps. - Une fois l'argent comptant en main, la victime contacte de nouveau l'avocat qui lui indique qu'un huissier ou un employé du palais de justice passera à sa résidence pour récupérer la somme. - Peu de temps après, une personne se présente chez la victime et quitte les lieux avec l'argent. - Dans certains cas, le suspect donne rendez-vous à sa victime dans un lieu public afin de la rassurer.
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Toute personne détenant de l'information concernant le stratagème de fraude des grands-parents est invitée à contacter la ligne info du SPVG au 819 243-4636, option 5. Rappel sur le paiement des cautions ● | Le SPVG tient à réitérer le fait qu'une caution imposée par un policier ne peut dépasser 500 $ et que cette mesure ne s'applique que dans des cas très précis, soit pour des contrevenants demeurant dans un rayon de plus de 200 km de la ville où doit se tenir la comparution. |
● | De plus, pour acquitter les frais d'une caution à Gatineau, il faut se rendre soit au poste de police, à la prison du secteur de Hull ou au Greffe de la Cour où un employé remettra alors un reçu officiel. |
Conseils de prévention Personne n'est à l'abri de la fraude : tout un chacun, sans discrimination, est une cible potentielle pour les fraudeurs. Toutefois, en raison du patrimoine qu'ils peuvent avoir accumulé au fil des années et, dans certains cas, de leur vulnérabilité, les personnes âgées peuvent s'avérer des cibles de choix pour les malfaiteurs. Voici des conseils à partager pour éviter de tomber dans le piège des fraudeurs : ● | Les fraudeurs ciblent leurs victimes au hasard et trouvent généralement leurs informations sur des sites Internet publics comme Canada 411. Il peut donc être judicieux de limiter l'information rendue disponible sur ce type de plateforme. |
● | Lorsqu'on reçoit un appel d'une personne prétendant être un être cher dans le besoin, il importe de poser des questions à son interlocuteur afin de valider son identité. Ces questions doivent être neutres et assez précises ou personnelles pour faire en sorte que le fraudeur ne soit pas en mesure d'en deviner les réponses. Aucune information comme un prénom ne doit être suggérée puisque les fraudeurs pourraient utiliser cette information pour confondre leur victime (ex. : « Antoine, est-ce que c'est toi? »). |
● | Des vérifications devraient toujours être effectuées. Si la personne dit être un membre de la famille, il vaut mieux tenter soi-même de joindre l'être cher en utilisant les numéros de téléphone habituellement utilisés pour le joindre. |
● | Aucune somme d'argent ne devrait être transférée. Les fraudeurs tenteront de convaincre leur victime par tous les moyens et susciteront un sentiment d'urgence pour la pousser à verser l'argent le plus rapidement possible, et ce, sans effectuer de vérifications. |
● | Aucun renseignement personnel ou bancaire ne devrait être fourni, et ce, même si l'interlocuteur dit être une connaissance ou un membre de la famille. |
● | Dans le doute, il vaut toujours mieux contacter le SPVG au 819 246-0222. |
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