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Fraude
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Fraude

Personne n'est à l'abri de la fraude. Les fraudeurs sont créatifs et trouvent toujours de nouvelles façons de procéder. C'est en se posant les bonnes questions qu'on se protège. Tous ensemble, c'est sûr, on peut prévenir la fraude!

La fraude consiste en une action malhonnête qui vise à s'approprier un service, un bien ou de l'argent auprès d'une victime en obtenant son consentement par l'usage d'une tromperie, d'un abus de confiance, du mensonge ou tout autre stratagème similaire. Les fraudeurs ne manquent pas d'imagination lorsque vient le temps de soutirer de l'argent à leurs victimes. Ils sont très habiles, ont plus d'un tour dans leur sac et savent exploiter l'humanité, l'empathie, la crainte ou encore la peur chez leur victime.

Conseils généraux

  • L'un des plus grands dangers entourant la fraude est de croire qu'on n'en sera jamais victime. La vérité, c'est que personne n'est à l'abri!
  • Si c'est trop beau pour être vrai, c'est qu'il s'agit probablement d'une fraude. Méfiez-vous et questionnez-vous!
  • Une demande de paiement en carte cadeau ou en carte prépayée devrait toujours sonner l'alarme et soulever des doutes sur la légitimité d'une transaction.
  • Ne transmettez jamais d'informations personnelles à une personne que vous ne connaissez pas.
  • Les virements bancaires devraient uniquement être effectués à des personnes de confiance que l'on connaît personnellement.
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Différents types de fraude

Fraude en ligne

Contravention ou accusation frauduleuses

La victime reçoit un courriel qui semble provenir d'une autorité légale. Ce courriel l'informe qu'elle a été prise en infraction au volant de sa voiture et exige d'elle un paiement immédiat ou encore l'informe qu'elle fait présentement l'objet d'une enquête dans un dossier d'accusation (par ex. : trafic de drogue, prostitution, etc.). Afin de berner leurs potentielles victimes, les fraudeurs prennent soin d'utiliser le nom d'organisations policières légitimes et d'y inscrire divers détails concernant l'infraction, dont la date, l'heure ainsi que le numéro du constat d'infraction.

La victime est alors invitée à régler sa contravention ou à payer une caution afin d'éviter l'emprisonnement en cliquant sur un hyperlien à même le courriel d'avis. Une fois l'hyperlien suivi, la victime doit fournir différents renseignements personnels et bancaires.

Il arrive que le courriel promette également de fournir un fichier vidéo de l'infraction une fois l'amende payée. Ce fichier se présente généralement sous la forme d'un fichier ZIP qui, une fois ouvert, peut infecter l'ordinateur de la victime en y installant un logiciel malveillant.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

Si un constat d'infraction n'est pas remis en main propre, il sera transmis par la poste, jamais par courriel.

  • Le courriel vous est-il adressé directement ou commence-t-il par « Monsieur » ou « Madame »?
  • Le courriel contient-il des fautes d'orthographe ou de mise en forme? Si oui, méfiez-vous!
  • Évitez d'ouvrir une pièce jointe qui se trouve dans un courriel dont la source vous est inconnue, surtout s'il s'agit d'un fichier en format ZIP.
  • Vérifiez la barre de navigation supérieure dans laquelle se trouve l'adresse. S'il s'agit d'un site sécurisé, celle-ci devrait débuter par « https », le « s » signifiant « sécurité ».
  • Vérifiez l'adresse courriel de l'expéditeur afin de voir si elle semble légitime. Les fraudeurs utilisent souvent des adresses génériques octroyées par de grands fournisseurs comme « Hotmail », « Gmail » ou « Outlook ».
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Don d'animaux

Cette fraude sévit sur les réseaux sociaux et les sites de petites annonces populaires. Le fraudeur met en ligne une publication indiquant qu'il est présentement en possession d'un ou de plusieurs animaux, généralement des chiens ou des chats de race, donc de grande valeur. L'animal est annoncé comme étant gratuit, mais il est nécessaire d'acquitter des frais de transport de quelques centaines de dollars pour en prendre possession.

Lors de ses échanges avec la victime, le fraudeur invoque un manque de temps ou une maladie grave comme raison de se départir de l'animal. Les frais exigés doivent servir à acquitter les frais de transport de l'animal par une compagnie de transport. Le fraudeur demande ensuite à la victime de lui donner certaines informations personnelles en plus de son adresse courriel afin de lui faire parvenir la confirmation du transport de l'animal. Dans son courriel, le fraudeur exige la photo recto verso d'une pièce d'identité pour rédiger le certificat d'adoption et un paiement par carte prépayée de type « Néosurf », « Google Pay » ou « Apple Pay ». Il est précisé de ne pas mentionner la raison de l'achat au commis afin d'éviter des « frais supplémentaires ».

Le paiement pour les frais de transport peut aussi être exigé via E-transfer. Une fois le transfert accepté, le fraudeur demande alors plus d'argent afin de couvrir de soi-disant frais de vétérinaire. 

Ce type de fraude vise à la fois le vol de fonds et le vol d'identité.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Si c'est trop beau pour être vrai, c'est probablement une fraude. Les animaux de race coûtent généralement des centaines de dollars, voire plusieurs milliers de dollars. Si on vous en offre un gratuitement, méfiez-vous!
  • Une demande de paiement en carte cadeau ou en carte prépayée devrait toujours sonner l'alarme chez un acheteur potentiel.
  • Effectuez des recherches : une simple requête dans un moteur de recherche Internet vous permettra de trouver des histoires similaires.
  • Ne transmettez jamais d'informations personnelles à une personne que vous ne connaissez pas.
  • En cas de doute, contactez le SPVG en composant le 819 246-0222 ou votre service de police local.

Escroquerie : Gagnant du prix

Le fraudeur contacte sa victime par téléphone, par courriel ou encore par l'entremise des réseaux sociaux pour l'informer qu'elle a gagné un prix. Pour le réclamer, elle doit payer divers frais d'un montant peu élevé. La victime accepte donc de fournir ses renseignements bancaires, mais ne reçoit évidemment jamais le prix annoncé. Les renseignements bancaires de la victime en main, le fraudeur est alors en mesure de prendre le contrôle sur les divers comptes de celle-ci.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

Les entreprises de loteries et de tirages bien connues du public ne demandent jamais de frais pour récolter un prix gagné, encore moins par le biais d'une compagnie de transfert de fonds comme MoneyGram ou Western Union.

  • Questionnez-vous. Par exemple : ai-je participé à un concours pour gagner un tel prix?
  • N'acceptez jamais de donner des renseignements personnels ou bancaires à une personne prétendant que vous avez gagné un prix.
  • Au Canada, aucuns frais ni taxes ne s'appliquent sur les prix remportés. Ainsi, si vous avez réellement gagné quelque chose, vous ne devriez pas avoir à débourser de frais.

Escroquerie d'habillage de voiture

Le fraudeur contacte sa victime généralement par courriel et lui mentionne qu'elle peut gagner un certain montant d'argent (de 300 $ à 500 $) si elle accepte d'habiller son véhicule aux couleurs de la compagnie qu'il affirme représenter. Le courriel comprend une adresse courriel à laquelle la « personne intéressée » peut répondre pour « s'engager ». La victime reçoit ensuite un courriel d'instructions et un contrat. Elle reçoit ensuite par la poste un chèque qu'elle doit déposer pour payer divers frais, dont certains supposément liés à la conception graphique des logos à apposer sur le véhicule. À la suite du dépôt du chèque, la victime apprend que celui-ci était contrefait et se retrouve, malgré elle, responsable des fonds retirés.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Ne répondez jamais à des courriels ou des messages textes non sollicités.
  • Questionnez-vous. Par exemple : lorsqu'on vous propose de gagner de l'argent sans avoir à fournir de réels efforts, il s'agit bien souvent d'une escroquerie.
  • Contactez la compagnie prétendant faire ce type de publicité afin de valider les renseignements auprès d'eux.

Escroquerie à l'héritage

Dans ce stratagème frauduleux, la victime reçoit un courriel (parfois une lettre par la poste) l'informant du décès d'un parent éloigné. Celui-ci lui aurait légué une fortune considérable et pour y avoir accès, elle doit seulement payer quelques frais initiaux. Une fois les fonds transférés, la victime ne reçoit pas le montant d'argent promis.

Il existe également une variante à cette escroquerie dans laquelle une personne inconnue contacte la victime pour lui demander de lui avancer l'argent des frais exigés pour toucher un important héritage. Pour amadouer sa victime, le fraudeur lui promet alors de lui verser une partie de la somme attendue (souvent un montant d'argent important) si elle accepte de l'aider.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Les successions légitimes ne recherchent pas d'héritiers par le biais de courriels.
  • Questionnez-vous. Par exemple : lorsqu'on vous propose de gagner de l'argent sans avoir à fournir de réels efforts, il s'agit bien souvent d'une escroquerie.
  • Ne fournissez jamais de renseignements personnels ou bancaires à une personne sollicitant votre aide pour toucher un héritage considérable.

Fraude à la location immobilière ou fraude des petites annonces

On appelle aussi harponnage la création de fausses annonces à partir d'annonces légitimes trouvées en ligne. Comme les offres sont généralement très alléchantes, la victime contacte directement le fraudeur pour manifester son intérêt envers un article ou un logement affiché dans l'une de ses publications dans Internet. Le fraudeur indique être à l'extérieur du pays et désigne une autre personne, l'intermédiaire, pour effectuer la transaction. L'intermédiaire devant se déplacer pour conclure la transaction, le fraudeur demande un acompte aux victimes. Cela vise alors à démontrer le sérieux de la démarche. L'acompte est versé au moyen d'un transfert électronique de fonds de type E. Transfer protégé par un mot de passe inconnu du fraudeur. Quelques jours avant le rendez-vous fixé avec l'intermédiaire, le fraudeur contacte la victime affirmant n'avoir rien reçu. Il lui demande de vérifier le statut du transfert électronique de fonds avec un courriel. La victime clique alors sur un lien compris dans le courriel, ce qui libère les fonds sans que le mot de passe soit nécessaire.

Il arrive également qu'à la suite du transfert de fonds, la victime reçoive une notification de son institution bancaire lui indiquant que les fonds ont été transférés sans qu'elle ait donné au suspect la réponse à la question de sécurité. Il faut savoir que certaines institutions financières permettent aux destinataires d'un transfert de fonds d'activer une option de dépôt automatique. Les victimes ne sont pas informées que cette option a été activée lorsqu'elles effectuent leur transaction. Cette option est tout à fait légale et différentes institutions financières y adhèrent.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Effectuez une recherche rapide dans Internet afin de voir si le logement ou la maison qui vous intéresse fait l'objet d'une autre annonce.
  • Si possible, rendez-vous directement à l'adresse et regardez si le logement est effectivement libre ou s'il y a une pancarte de propriété à vendre installée sur le parterre.
  • Exigez de pouvoir consulter un bail et étudiez-le attentivement.
  • N'acceptez jamais d'envoyer de l'argent avant d'avoir rencontré la personne et vu le logement en question.
  • Ne donnez jamais de renseignements personnels à un inconnu.

Fraude par bitcoins

Ce type de fraude est effectuée par appels téléphoniques, messages textes, courriels ou encore via des sites Internet de recherche d'emploi. Ici, les fraudeurs n'emploient pas réellement de nouveaux stratagèmes, ils utilisent des subterfuges existants comme « la fraude à l'impôt », « le chèque ou le virement bancaire inexact » ou encore « le besoin urgent d'argent » pour flouer leurs victimes. La différence réside dans le fait que les fraudeurs demandent alors des fonds sous forme de bitcoins. Les victimes sont généralement dirigées vers un guichet de bitcoins situé dans un endroit public autre qu'une institution financière.

Dans tous les cas, comme les victimes effectuent les transferts volontairement via leur institution financière, elles se voient refuser le remboursement des sommes perdues.

Qu'est-ce que la cryptomonnaie et pourquoi l'utiliser pour frauder?

  • La cryptomonnaie est une monnaie virtuelle dont l'usage est complexe. Les bitcoins sont une forme de cryptomonnaie.
  • Elle n'est pas réglementée ni gérée par des lois protégeant de la fraude.
  • La cryptomonnaie facilite le vol d'identité et les transactions effectuées dans ce type de monnaie sont difficiles à retracer.
  • Compte tenu de l'émergence de ce phénomène sur le territoire de la Ville de Gatineau, la population est invitée à faire preuve de prudence lors de transactions effectuées en cryptomonnaie.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Une demande de paiement ou de transfert bancaire sous forme de cryptomonnaie devrait toujours soulever le doute chez vous.
  • Méfiez-vous lorsque l'information reçue est limitée et vague ou qu'elle provient de sites tape-à-l'œil et comporte des fautes d'orthographe.
  • Questionnez-vous si l'on vous fait croire qu'aucun risque n'est associé à la démarche, qu'on peut gagner de l'argent rapidement ou qu'il est urgent d'agir.
  • Méfiez-vous si des menaces sont proférées pour vous forcer à faire ce qu'on vous demande.
  • Effectuer des vérifications. Si cette personne dit être un membre de votre famille ou un proche, tentez de contacter cette personne vous-même. Si on vous remet un chèque, rendez-vous à votre institution bancaire pour le faire vérifier avant de l'encaisser.
  • Ne transférez pas d'argent.
  • Ne fournissez jamais de renseignements personnels ou bancaires, même si votre interlocuteur dit vous connaître.
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraude par rançongiciel

Ce type de fraude se propage généralement par l'entremise de pièces jointes de courriel ou encore par le biais de « réseaux zombies ». Lorsque la victime ouvre le fichier malveillant, celui-ci commence immédiatement un cryptage des systèmes et de différents dossiers de l'ordinateur, ce qui empêche ensuite le propriétaire légitime d'y accéder. Le « maliciel » affecte l'ensemble de l'appareil en y recherchant divers dossiers, dont ceux contenant des données numériques.

Le fraudeur exige ensuite un certain montant d'argent de la victime pour qu'elle puisse retrouver le contrôle de son ordinateur et de son contenu. Malheureusement, le paiement de cette somme ne garantit aucunement à la victime que le fraudeur tiendra parole et qu'il déverrouillera vraiment l'ordinateur une fois l'argent reçu.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Évitez de cliquer sur des hyperliens ou d'ouvrir les pièces jointes se trouvant dans des courriels dont la source vous est inconnue, surtout s'il s'agit de fichier en format ZIP.
  • Assurez-vous d'avoir un bon logiciel antivirus sur votre ordinateur et effectuez régulièrement des vérifications complètes de votre appareil afin de détecter la présence de « maliciels ».
  • Effectuez régulièrement des copies de secours de vos fichiers et conservez-les précieusement sur un CD/DVD, une clé USB, ou encore sur un disque dur externe.
  • Si vous conservez des renseignements personnels dans vos fichiers, assurez-vous de ne pas les identifier comme tels. Un fichier nommé « Mots de passe » sera rapidement repéré par des fraudeurs.
  • Assurez-vous que votre système d'exploitation ainsi que vos logiciels sont à jour.

L'ami dans le besoin

Dans ce stratagème, le fraudeur contacte sa victime en utilisant l'adresse courriel d'un de ses contacts connus. Le courriel a généralement pour objet « J'ai besoin de ton aide ». Lorsque la victime ouvre le courriel, celui-ci ne contient qu'un très court message indiquant que le destinateur a besoin de lui parler. Lorsque la victime répond, le fraudeur lui envoie un second courriel lui indiquant qu'il se trouve dans une situation fâcheuse et qu'il a besoin de son aide. Il est gêné de sa situation et demande la discrétion totalement de sa victime afin que personne d'autre ne soit au courant. Il demande ensuite à la victime de lui envoyer de l'argent via des cartes prépayées, comme des cartes de style « Néosurf », « Google Pay », « Apple Pay ».

Voici un exemple d'un de ces courriels frauduleux :

Je te remercie pour ta réponse rapide, et merci d'être à mon écoute. C'est à la fois difficile et gênant, de te parler, mais toutefois, je souhaite t'en parler, car je suis dans la panade et je n'ai vraiment pas d'autre solution.

Je vis des événements qui me chamboulent et bousculent ma vie toute entière, les médecins m'ont récemment diagnostiqué une tumeur au larynx et je n'avais pas encore eu le courage d'informer qui que ce soit, je ne voulais inquiéter personne pour un diagnostic qui n'était pas encore certain, malheureusement le son qui se forme au niveau de mon larynx n'est pas toujours transformé en langage assimilable et il m'arrive parfois d'être incompréhensible en parlant, ce qui confirme le diagnostic.

C'est difficile d'expliquer ce que je vis, je suis désespéré face aux épreuves que je traverse, je suis actuellement à hôpital d'où je dois suivre une chimio thérapie pour minimiser l'évolution de ma tumeur, avant l'intervention chirurgicale prévue dans quelques jours. Bref, je te tiendrai informé des résultats dès que possible. Je souhaite de tout cœur que tu gardes cette nouvelle pour toi, c'est vraiment important pour moi.

J'ai besoin que tu me rendes un tout petit service. Y a-t-il une librairie, une épicerie, un dépanneur ou station-service à proximité où tu peux te rendre facilement J'aimerais que tu puisses m'y prendre quelques tickets de rechargement Neosurf qui pourront m'aider.

Puis-je compter sur toi?

Il peut être difficile de détecter ce type de fraude à première vue puisque le courriel provient vraiment d'une adresse courriel connue de la victime. En général, c'est parce que le compte courriel de ce contact a été compromis. Ce type de fraude se produit également dans des applications de messagerie (sur la plateforme Messenger, par exemple).

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Si le message est rédigé dans un français peu commun et qu'il comporte des fautes d'orthographe, méfiez-vous!
  • Aussi, si le destinateur indique qu'une raison médicale l'empêche de s'entretenir de vive voix avec vous, vous presse d'agir ou vous demande de garder le tout secret, méfiez-vous également.
  • Effectuez des vérifications. Si cette personne dit être une personne que vous connaissez, tentez vous-même de joindre cette personne en utilisant les numéros de téléphone que vous utilisez habituellement pour les joindre.
  • N'achetez pas les cartes demandées.
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

L'hameçonnage

Ce type de stratagème vise un large bassin de victimes. Il tire son nom du fait que les fraudeurs utilisent des courriels frauduleux dans le but « d'appâter » leurs victimes, comme à la pêche. 

Ainsi, des courriels frauduleux aux allures légitimes sont envoyés aux victimes. Ces courriels contiennent souvent des hyperliens qui renvoient l'internaute sur une page qui semble identique à celle de l'organisation légitime qu'elle prétend représenter (souvent des institutions bancaires). On demande généralement aux victimes de confirmer divers renseignements nominatifs ainsi que des données personnelles concernant leurs comptes bancaires et leurs accès sécurisés en ligne, comme leur mot de passe. Ces hyperliens sont en fait des répliques qui servent à enregistrer l'ensemble des données fournies par les victimes pour subtiliser de l'argent à l'aide des données bancaires ou encore commettre d'autres types de fraudes en utilisant l'identité des victimes. L'hameçonnage peut également être utilisé pour installer des logiciels malveillants sur l'ordinateur de la victime en l'invitant à cliquer sur des liens ou à ouvrir des pièces jointes. Outre le courriel, l'hameçonnage prend également la forme d'un message texte ou vocal (appel téléphonique). 

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

Les établissements bancaires ne demandent jamais de renseignements personnels à leurs clients par courriel. Elles communiquent avec eux par téléphone ou par la poste et s'adressent à eux par leur nom parce qu'elles disposent déjà de toutes leurs coordonnées.

  • Le courriel vous est-il adressé directement ou commence-t-il par « Monsieur » ou « Madame »?
  • Le courriel contient-il des fautes d'orthographe ou de mise en forme? Si oui, méfiez-vous.
  • Vérifiez la barre de navigation supérieure dans laquelle se trouve l'adresse. S'il s'agit d'un site sécurisé, celle-ci devrait débuter par « https », le « s » signifiant « sécurité ».
  • Vérifiez l'adresse courriel de l'expéditeur pour voir si elle semble légitime. Les fraudeurs utilisent souvent des adresses génériques octroyées par de grands fournisseurs, comme « Hotmail », « Gmail » ou « Outlook ».
  • Contactez votre établissement bancaire afin de valider les renseignements auprès d'eux.
  • En passant le curseur de la souris sur le lien, sans toutefois cliquer, assurez-vous que l'adresse qui apparaît dans la bulle est la même que celle qui est inscrite sur le lien. S'il ne s'agit pas de la même adresse, il s'agit fort probablement d'une fraude. Ne cliquez pas.

Le harponnage

Le harponnage, aussi connu sous l'appellation anglaise « spear phishing », est une technique utilisée par les fraudeurs de marketing de masse pour cibler des individus en particulier. Le fraudeur recueille des informations personnelles sur une victime et lui envoie un courriel personnalisé qui, à première vue, semble digne de confiance. Le fraudeur pourrait par exemple personnifier le président d'une compagnie connue de la victime, le président de l'entreprise pour laquelle il travaille ou encore un ami.

En général, ces courriels demandent une action urgente comme d'envoyer une somme d'argent ou de divulguer des informations sensibles. Puisque ces courriels semblent familiers à la victime parce qu'ils réfèrent à des données personnelles, cette dernière accorde sa confiance et acquiesce à la demande.

Exemple de courriel de harponnage :

  • Un courriel de votre patron vous demandant des renseignements bancaires dans le but d'effectuer des transactions;
  • Un courriel d'un ami contenant un lien concernant supposément l'un de vos centres d'intérêt (musique, sport, etc.)
  • Un courriel d'un des dirigeants de votre entreprise vous demandant de produire des factures.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Vérifiez l'adresse courriel du destinateur pour voir si elle vous paraît suspecte. Soyez à l'affût d'irrégularités dans les noms de domaine ou de fautes d'orthographe.
  • Méfiez-vous si le courriel contient une demande surprenante ou inhabituelle, et ce, d'autant plus si le destinateur exige votre pleine discrétion.
  • Méfiez-vous également si l'expéditeur vous promet quelque chose en échange de votre action et de votre discrétion ou encore s'il vous menace de représailles.
  • Publiez le moins possible d'informations personnelles sur les réseaux sociaux, car ceux-ci constituent d'excellentes sources de renseignement pour des fraudeurs qui voudraient vous choisir pour cible.
  • Confirmez toujours la légitimité du message avant de l'ouvrir ou d'y répondre. Contactez vous-même la personne que le destinateur prétend être pour vérifier s'il vous a effectivement fait une telle demande.
  • Assurez-vous que vos logiciels et vos systèmes de sécurité sont à jour.

Le stratagème amoureux

Ce type de fraude commence généralement dans les réseaux sociaux ou encore dans des sites de rencontre. Le fraudeur cible alors des personnes à la recherche de l'âme sœur et gagne l'affection et la confiance de ses victimes au fil des échanges qui peuvent s'échelonner sur une longue période. Le fraudeur utilise ensuite différentes tactiques pour soutirer de l'argent à sa victime, soit en lui demandant des transferts bancaires ou en accédant directement à ses comptes personnels. Dans certains cas, le fraudeur parvient même à convaincre sa victime de commettre une fraude à sa place en acceptant de transférer de l'argent ou des biens en son nom.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Questionnez-vous. Par exemple : est-ce qu'une personne que je n'ai jamais rencontrée peut tomber amoureuse de moi?
  • Faites une courte recherche d'images dans Internet avec les photos de votre correspondant ou correspondante afin de voir si elles semblent avoir été subtilisées à un autre profil ou si elles proviennent de banques d'images disponibles en ligne.
  • Si votre correspondant trouve toujours des excuses pour ne pas se présenter aux rendez-vous que vous vous êtes fixés, méfiez-vous.
  • Soyez à l'affût des erreurs ou des incohérences dans vos échanges. Comme ces fraudeurs exploitent généralement plus d'une victime à la fois, ils commettent bien souvent des faux pas.
  • N'acceptez jamais de transférer de l'argent à une personne que vous n'avez jamais rencontrée en personne.
  • N'acceptez jamais de retransférer des fonds pour une personne que vous n'avez jamais rencontrée.
  • Ne communiquez aucun renseignement personnel ou bancaire à cette personne.
  • N'envoyez jamais de vidéos ou de photos intimes de vous à cette personne, car elle pourrait les utiliser pour tenter de vous soutirer de l'argent. Pour plus de renseignements sur le sujet, consultez la section sur la sextorsion.

Fraude par téléphone

Faux conseiller bancaire ou faux facteur

Le fraudeur contacte ses victimes par téléphone et se présente comme un employé de la section des fraudes d'une institution financière connue. Il indique aux victimes que des fraudes auraient été commises sur leurs cartes de débit ou de crédit et leur demande de les remettre à une personne qui passera les récupérer à leur domicile. Ce complice se présente comme un employé de Postes Canada ou un collègue de l'institution financière qu'il dit représenter. Certaines victimes remettent leurs cartes en personne au complice, alors que d'autres, suivant les directives de leur interlocuteur, les laissent dans une enveloppe scellée dans leur boîte aux lettres. Le fraudeur utilise ensuite les cartes pour effectuer des achats ou des retraits à différents endroits.

Ces fraudeurs visent des clients de diverses institutions financières et détiennent assez d'informations sur les victimes pour les mettre en confiance et les convaincre de remettre l'ensemble de leurs cartes bancaires, toutes institutions confondues.

Les fraudeurs ont plus d'un tour dans leur sac et savent être convaincants. Dans ce stratagème, ils personnifient des employés de Postes Canada et, dans un des dossiers sur lesquels le SPVG mène une enquête, ils ont même utilisé un véhicule s'apparentant à leurs propres véhicules.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Les institutions bancaires ne demandent jamais à leurs clients de récupérer leurs cartes. Elles leur demandent plutôt de les détruire et en émettent de nouvelles qui sont envoyées par la poste ou qui peuvent être récupérées directement en succursale.
  • La technologie actuelle permet aux fraudeurs de faire apparaître n'importe quel numéro sur votre afficheur. Ainsi, même si le numéro affiché correspond à celui de votre institution bancaire, méfiez-vous!
  • Si vous recevez un appel d'une personne disant travailler pour une institution financière et souhaitant vous informer de transactions douteuses effectuées sur vos comptes, raccrochez et composez vous-même le numéro indiqué au verso de votre carte bancaire pour vérifier le tout.
  • Les fraudeurs sont habiles. Ils tenteront de susciter chez vous un sentiment d'urgence et vous presseront de leur révéler des informations sensibles. Ne donnez jamais vos renseignements personnels, les numéros de vos cartes de crédit ou de débit ou encore votre numéro d'identification personnel (NIP) à un interlocuteur dont vous n'avez pas pu confirmer l'identité.
  • En cas de doute, raccrochez et contactez le SPVG en composant le 819 246-0222 ou votre service de police local.

Faux technicien informatique

Dans ce stratagème, la victime reçoit un appel d'une personne disant travailler pour une entreprise informatique légitime et reconnue. Elle informe la victime qu'elle détient des renseignements, à savoir que son ordinateur serait infecté par un virus et qu'elle doit y accéder à distance pour intervenir. La victime lui donne alors accès à son ordinateur, ce qui permet au fraudeur d'accéder à différents fichiers. Il exige ensuite un paiement pour le service rendu et demande le numéro de carte de crédit de la victime.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Questionnez-vous. Par exemple : mon ordinateur est-il muni d'un antivirus? Ai-je reçu une alerte?
  • Ne donnez jamais accès à distance à votre ordinateur, peu importe la raison donnée.
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraude à l'impôt

La victime reçoit un appel (parfois un message texte) d'une personne disant travailler pour l'Agence du revenu du Canada (ARC). L'interlocuteur lui indique que certaines vérifications ont été effectuées et que celles-ci ont révélé des impôts non payés. Le fraudeur indique alors à la victime qu'elle doit rembourser les sommes dues le plus rapidement possible sans quoi une amende supplémentaire pourrait être imposée en plus de la délivrance d'un mandat d'arrestation.

Afin de payer les comptes en souffrance, le fraudeur exige que la victime achète des cartes prépayées de valeur correspondante, les active et lui transmette les codes qui se trouvent au verso.

Si la victime ne répond pas au téléphone lors de l'appel, certains fraudeurs vont même jusqu'à laisser un message demandant de les contacter de toute urgence sans quoi un mandat d'arrestation pourrait être délivré à son endroit.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

L'Agence de revenu du Canada (ARC) ne demande jamais de payer avec des cartes de crédit prépayées ou tout autre type de cartes prépayées. Elle ne demande jamais de renseignements sur les passeports, les cartes de santé ou encore les permis de conduire. Elle ne laissera jamais de messages vocaux contenant des renseignements personnels pas plus qu'elle demandera aux contribuables de laisser un message contenant des renseignements personnels les concernant.

  • Questionnez-vous. Par exemple :
    • Ai-je des impôts impayés?
    • L'ARC a-t-elle des raisons d'entrer en contact avec moi?
    • Me demande-t-on des renseignements personnels?
    • Donnerais-je ces renseignements habituellement?
  • Contactez l'ARC directement afin de valider les renseignements.

Fraude en matière d'immigration

Il s'agit d'une variante de la fraude à l'impôt. Ici, le fraudeur exige le paiement des sommes dues sans quoi la victime pourrait perdre son statut de résidence et être retournée dans son pays d'origine.

Les agences gouvernementales ne demandent jamais de payer avec des cartes de crédit prépayées ou tout autre type de cartes prépayées. Elles ne demanderont jamais de renseignements sur les passeports, les cartes de santé ou encore les permis de conduire. Elles ne laisseront jamais de messages vocaux contenant des renseignements personnels pas plus qu'elles demanderont aux contribuables de laisser un message contenant des renseignements personnels les concernant.

  • Questionnez-vous. Par exemple :
    • Ai-je des impôts impayés? Est-ce que toutes mes choses sont en ordre en ce qui concerne mon statut d'immigration?
    • Une agence gouvernementale a-t-elle des raisons d'entrer en contact avec moi?
    • Me demande-t-on des renseignements personnels?
    • Donnerais-je ces renseignements habituellement?
  • Contactez l'agence gouvernementale appropriée directement afin de valider les renseignements.

Sollicitation de dons

Les fraudeurs contactent leurs victimes par téléphone et sollicitent un don pour un organisme reconnu. Certains dossiers traités par le SPVG concernent même des individus ayant effectué de la sollicitation au nom de la Fondation du Service de police de la Ville de Gatineau. Les fraudeurs mettent leurs victimes en confiance en utilisant un subterfuge qui leur permet de faire apparaître le numéro de téléphone de l'organisme en question sur l'afficheur.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • La technologie actuelle permet aux fraudeurs de faire apparaître n'importe quel numéro sur votre afficheur. Ainsi, même si le numéro affiché correspond à celui de votre institution bancaire, méfiez-vous!
  • Effectuez des vérifications. Contactez directement l'organisme en question pour savoir s'ils effectuent présentement une collecte de fonds par téléphone.
  • N'acceptez jamais de donner vos informations personnelles ou bancaires par téléphone si vous n'êtes pas en mesure de valider l'identité de votre interlocuteur.
  • En cas de doute, raccrochez et contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Stratagème du besoin urgent d'argent ou « fraude des grands-parents »

Comme dans le cas de plusieurs autres stratagèmes, ici, les fraudeurs utilisent la notion d'urgence pour pousser leurs victimes à leur fournir rapidement un certain montant d'argent. Un premier individu contacte tout d'abord la victime, une personne âgée, et se fait passer pour quelqu'un qu'elle connaît bien, bien souvent son petit-fils. Il lui explique qu'il a eu un grave accident ou encore qu'il a été arrêté par la police et indique qu'il a rapidement besoin d'argent. Il demande également à sa victime de ne pas contacter ses parents expliquant qu'ils seraient très fâchés de la situation. Le fraudeur indique alors qu'un ami à lui ou encore son avocat la contactera la victime pour aller chercher l'argent. Jouant sur l'urgence et sur les sentiments de la victime, les fraudeurs réussissent ainsi à soutirer de l'argent à leurs victimes.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Posez des questions à votre interlocuteur afin de valider son identité. Ces questions doivent être assez précises ou personnelles pour faire en sorte que le fraudeur ne soit pas en mesure d'en deviner les réponses.
  • Effectuez des vérifications. Si cette personne dit être un membre de votre famille, tentez vous-même de communiquer avec elle en utilisant les numéros de téléphone que vous utilisez habituellement pour la joindre.
  • Ne transférez pas d'argent.
  • Ne fournissez jamais de renseignements personnels ou bancaires, même si votre interlocuteur dit vous connaître.
  • Dans le doute, contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraude en personne

Fraude du porte-à-porte ou fraude de services

Dans ce type de fraude, les fraudeurs font du porte-à-porte pour collecter des fonds au nom d'organisations légitimes sans en avoir obtenu l'autorisation. Il peut également s'agir d'offres de service concernant de l'entretien paysager ou encore l'entretien de chauffe-eau, par exemple. Les victimes sont amenées à signer des contrats ou encore à fournir un montant d'argent à l'avance et ne reçoivent finalement jamais les services vendus.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Demandez à voir une autorisation de sollicitation de la part de l'organisme pour lequel l'individu dit amasser des fonds ou demandez à voir un permis l'autorisant à faire de la sollicitation en porte-à-porte.
  • Contactez directement l'organisme pour lequel l'individu affirme amasser des fonds ou la compagnie pour laquelle l'individu dit travailler afin de valider les renseignements.
  • Demandez des références au travailleur vous offrant ses services et dites-lui que vous le rappellerez une fois que vous aurez fait des vérifications.
  • Dans le doute, ne donnez pas d'argent et ne signez aucun contrat. Contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraude par guichet

Ce type de fraude vise les guichets automatiques des institutions bancaires ainsi que ceux de type ATM. Le fraudeur installe un dispositif de retenue de carte à même le guichet. Ainsi, lorsqu'une victime termine une transaction, le guichet ne lui redonne pas sa carte. Incapable de récupérer sa carte, le client quitte les lieux. Le fraudeur récupère alors ladite carte et utilise le numéro d'identification personnel (NIP) capté à l'aide d'une caméra cachée ou d'un faux clavier superposé au vrai clavier pour effectuer plusieurs transactions.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Vérifiez toujours les installations physiques avant d'utiliser un guichet automatique. Si quelque chose vous paraît suspect, ne l'utilisez pas et contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.
  • Si vous observez un individu louche aux abords d'un guichet automatique, signalez-le aux policiers.
  • Cachez toujours votre code NIP lorsque vous le composez.
  • N'acceptez pas l'aide d'un étranger lorsque vous êtes à un guichet automatique. Si vous éprouvez des difficultés, annulez la transaction en cours et contactez votre institution bancaire pour obtenir les informations nécessaires.
  • Si votre carte bancaire demeure coincée dans un guichet à la suite d'une transaction, contactez immédiatement votre institution bancaire afin de le signaler.

Grands et petits travaux

La victime repère une annonce d'homme à tout faire ou d'entrepreneur général sur les réseaux sociaux ou les sites populaires de petites annonces. Un premier contact est établi avec le suspect qui se rend chez la victime afin d'évaluer les travaux à effectuer. Il fournit une estimation écrite, en prenant soin d'indiquer la date prévue de début des travaux. Il insiste ensuite pour recevoir un dépôt par chèque, par virement bancaire ou en argent comptant. Le document d'estimation remis à la victime semble authentique et en règle, ce qui la met en confiance.

La victime verse le dépôt, mais le suspect ne se présente pas sur les lieux à la date prévue du début des travaux ou se présente et commence les travaux, mais ne les termine pas. La victime tente de joindre le suspect afin d'être remboursée, mais il cesse toute communication.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Au Québec, si vous faites affaire avec un entrepreneur, celui-ci doit disposer d'une licence valide de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). La validité d'une telle licence peut être vérifiée en consultant le registre des détenteurs de licence RBQ. Si la personne que l'on souhaite engager refuse de donner son numéro de licence, il faut se méfier!
  • La croyance voulant que les petits travaux ne soient pas réglementés est fausse. Au Québec, quiconque exécute ou fait exécuter des travaux de construction doit détenir une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), à moins d'en être exempté par la loi. Les « hommes à tout faire » doivent eux aussi détenir une telle licence.
  • Les commerçants itinérants qui effectuent de la vente de porte à porte ou à l'extérieur de leurs commerces doivent, pour leur part, détenir un permis valide de l'Office de la protection du consommateur.
  • Afin d'éviter de malencontreuses situations, avant de retenir les services de quelqu'un pour procéder à des travaux, il est conseillé de :
    • Vérifier si l'entrepreneur fait l'objet de plaintes en contactant la Régie du bâtiment du Québec;
    • Vérifier si l'entrepreneur est assuré, ce qui offre une meilleure protection en cas de problème ou de dommages à sa propriété;
    • Obtenir une soumission de plus d'un entrepreneur avant d'arrêter son choix;
    • Faire des recherches et se renseigner auprès d'anciens clients pour savoir s'ils ont été satisfaits des travaux effectués.
  • Il est également conseillé de ne pas verser de dépôt avant le début des travaux et d'attendre la fin des travaux avant d'acquitter la totalité des frais.

La « guich » ou l'utilisation frauduleuse du compte bancaire

Cette fraude vise généralement les personnes d'âge mineur ou encore des personnes vulnérables. Elle sévit sur les réseaux sociaux, mais plus souvent dans des lieux publics hautement fréquentés par les jeunes, comme les centres commerciaux. Le fraudeur approche sa victime en lui offrant la possibilité de gagner de l'argent rapidement et facilement. Tout ce que la victime a à faire est de déposer un chèque dans son compte bancaire pour ensuite retirer le montant déposé. Le fraudeur indique généralement ne pas avoir de compte bancaire, ce qui explique pourquoi il ne peut le faire lui-même, mais offre une compensation financière à sa victime pour sa « gentillesse ». Une fois la transaction effectuée, le fraudeur quitte les lieux. Ce n'est que plus tard que la victime apprend que le chèque était faux. La victime, ou ses parents s'il s'agit d'un adolescent, se voient alors dans l'obligation de rembourser la totalité du montant retiré.

Dans certains cas, le fraudeur réussit à convaincre la victime de lui transmettre ses informations bancaires ainsi que ses données personnelles ce qui lui permet d'effectuer des transactions frauduleuses directement dans le compte ou alors il convainc la victime de lui remettre sa carte bancaire et son numéro d'identification personnelle « NIP » en échange d'une somme d'argent.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Informez les adolescents et votre entourage de l'existence de ce stratagème.
  • Questionnez-vous. Par exemple : lorsqu'on vous propose de gagner de l'argent sans avoir à fournir de réels efforts, il s'agit bien souvent d'une escroquerie.
  • Ne fournissez jamais de renseignements personnels ou bancaires à une personne sollicitant votre aide, même s'il s'agit d'une personne que vous connaissez.
  • Dans le doute, contactez le SPVG en composant le 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraudes visant les commerçants

L'échange d'argent

Le fraudeur se présente au comptoir et demande à obtenir des coupures (« du change ») pour un billet d'un montant élevé, souvent un ou des billets de 100 $. Le fraudeur multiplie les opérations de façon à créer la confusion chez le commis. En raison des nombreuses manipulations effectuées, le fraudeur parvient à quitter les lieux avec plus que la valeur initiale du billet qu'il tentait de changer.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Lorsque vous échangez des valeurs financières, ne laissez jamais le client manipuler l'argent.
  • Lorsqu'un client vous demande d'échanger de l'argent, demandez-lui exactement quelles coupures il désire et comptez vous-même l'argent devant le client.
  • Si le client vous demande d'effectuer une série d'opérations, méfiez-vous.

L'échange de terminal de point de vente

Les fraudeurs se présentent dans un commerce et s'entretiennent avec l'employé. Pendant que certains d'entre eux distraient le commis, un autre échange le terminal de point de vente pour un autre semblable qui sera en mesure d'enregistrer les données des cartes qui y seront insérées.

Les fraudeurs reviennent quelques jours plus tard et utilisent le même stratagème pour échanger de nouveau les terminaux et quitter les lieux avec le terminal contenant les renseignements.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Ne laissez jamais les terminaux de point de vente à la vue et sans surveillance.
  • Si possible, fixez les terminaux à un objet solide (comptoir, socle prévu à cet effet, etc.)
  • Prenez le numéro de série de vos terminaux en note et vérifiez-les régulièrement pour vous assurer qu'ils n'ont pas été échangés pour des dispositifs frauduleux.
  • Vérifiez fréquemment vos terminaux afin de voir s'ils semblent avoir subi des altérations.

L'entrée manuelle de numéros de carte de crédit

Le fraudeur se présente au comptoir avec divers articles qu'il désire acheter. Il demande ensuite à payer à l'aide d'une carte de crédit ou de débit. Le commis prépare le terminal de paiement et tend celui-ci au fraudeur afin qu'il conclue la transaction.

Le fraudeur profite ici du fait que certains commerçants, par politesse et par éthique, ne manipulent pas les cartes des clients tout comme ils ne regardent pas directement les actions que fait le client sur le clavier. Ainsi, le fraudeur feint d'entrer la carte dans le lecteur de puce et entre plutôt manuellement le numéro d'une carte de crédit volée ou clonée à même le clavier du terminal. La transaction terminée, il remet le terminal au commis et quitte les lieux avec ses achats.

Bien souvent, le commis ne se rend compte de l'escroquerie que bien plus tard. Malheureusement, comme l'entrée a été effectuée manuellement, le commerçant est tenu responsable et doit assumer la perte.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Soyez attentif aux manipulations du terminal par le client. Un numéro d'identification personnel (NIP) contient généralement de quatre à six chiffres. Si le client semble entrer un plus grand nombre de chiffres, annulez la transaction et récupérez le terminal.

Le collectionneur

Le fraudeur entre dans un commerce et se rend au comptoir. Il discute avec le commis et prétend collectionner les billets de banque. Il indique s'intéresser à une série en particulier et demande au commis s'il peut voir les billets dans sa caisse pour regarder les numéros de série. Le commis accepte et laisse le fraudeur observer les billets.

Lors de la manipulation, le fraudeur parvient à subtiliser quelques billets et remet ensuite la pile de billets au commis lui indiquant qu'aucun billet de la série qu'il recherche ne se trouve dans sa caisse. Il quitte ensuite les lieux.

Comment détecter ce type de fraude et comment se protéger

  • Ne laissez jamais le client manipuler les billets. Demandez-lui les numéros qu'il recherche et vérifiez vous-même.
  • Si le client insiste, informez votre supérieur ou contactez le SPVG au 819 246-0222 ou votre service de police local.

Fraudes liées à la COVID-19

  • Dans ce contexte de pandémie, méfiez-vous des fraudes et arnaques qui prolifèrent aussi vite que le virus, tant en ligne, qu'au téléphone et par texto! Les fraudeurs cherchent à profiter de la désinformation, des craintes et des incertitudes des consommateurs.
  • Le Centre antifraude du Canada a publié en ligne une liste de types de fraudes liées à la COVID-19 et une autre des arnaques signalées depuis le début de la pandémie. Voici quelques exemples :
    • Offre de prêts, de services de consolidation de dettes et d'autres services d'aide financière par des sociétés frauduleuses de prêts ou de services financiers;
    • Offre d'articles médicaux gratuits (p. ex., des masques) contre un don à un organisme de bienfaisance non autorisé ou frauduleux;
    • Entreprises locales ou provinciales d'hydroélectricité menaçant de couper l'électricité pour non-paiement;
    • Courriels d'hameçonnage sur le coronavirus et partage de renseignements provenant prétendument du gouvernement;
    • Appels, courriels et textos non sollicités exigeant une action urgente ou un paiement, donnant des conseils médicaux ou offrant une aide financière ou gouvernementale et des indemnités;
    • Annonces frauduleuses et trompeuses en ligne, y compris de produits de nettoyage, de désinfectants pour les mains et d'autres articles en forte demande;
    • Offre d'emploi à domicile frauduleuse qui amènera la victime à déposer un « chèque de paie » pour ensuite en remettre une partie à « l'employeur ». Le chèque se révélera faux, mais le transfert d'argent, lui, aura été bien réel.

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Que faire si vous êtes victimes de fraude

  • Portez plainte auprès de votre service de police local.
  • Si vous avez fourni vos renseignements bancaires, contactez votre établissement bancaire sans tarder afin de faire annuler vos cartes.
  • Si vous avez fourni des renseignements personnels, contactez Équifax (1 800 465-7166) et TransUnion (1 877 713-3393) pour placer une alerte sur votre nom.
  • Signalez l'incident auprès du Centre antifraude du Canada par téléphone (1 888 495-8501) ou en ligne.

Que faire si vous êtes victime d'une tentative de fraude

  • Signalez l'incident auprès du SPVG au 819 246-0222 ou de votre service de police local.
  • Signalez l'incident auprès du Centre antifraude du Canada par téléphone au 1 888 495-8501 ou en ligne.

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